Donner ses données, reprendre c'est voler ?

Dans l'ombre de la peur, une Bande Dessinée questionne le monde des Big Data

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28 février 2022
Notre quotidien est entouré par les Big Data. Il ne se passe pas une journée sans que nos données ne soient récoltées. Peut-on contrôler ce que l’on veut dévoiler au monde ? Faut-il avoir peur de ces innovations du numérique ? La bande dessinée « Dans l’ombre de la peur – Le Big Data et nous », conçue par Michael Keller et Josh Neufeld, nous plonge dans l’univers des Big Data. 
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Première de couverture de la bande dessinée

« J’ai une moyenne de 5 étoiles sur l’application », l’évaluation du comportement humain est devenue banale, comme celle d’un restaurant ou d’un film. Aujourd’hui, la vie quotidienne repose sur la récolte de données : la route empruntée en fonction des bouchons, la destination de vacances conseillée par des publicités ciblées… Faut-il avoir peur de ce rapport avec les Big Data ? C'est une des questions que se pose la bande dessinée Dans l’ombre de la peur – Le Big Data et nous. Elle nous emmène dans l’aventure de Michael Keller et Josh Neufeld, deux journalistes qui rencontrent de nombreux spécialistes sur la question.  

Qu’en est-il de ceux qui “ne laissent pas de trace ?”. Les journalistes débattent : cette absence signifie-t-elle que la personne à quelque chose à cacher ? Une certaine pression sociale pèse sur celui qui n’a pas de profil sur les réseaux sociaux. C’est la théorie du dévoilement présentée par la figure de Scott Pepet dans la bande dessinée. Cette idée repose sur la stigmatisation des personnes qui n’ont pas de profils sur les réseaux.  

L’utilisation du GPS, de la messagerie électronique ou d’une montre connectée permet à des personnes extérieures d’élaborer un profil, en faisant des liens entre les publications. 
Bonne ou mauvaise, ressemblante ou non, une certaine image est donc renvoyée par les données récoltées. Pour pallier la création de fausses histoires, certains postent régulièrement avec des légendes très détaillées afin qu’aucun sous-entendu ne soit possible.  

La bande dessinée relève un point important : même si certains ne donnent pas leurs data, les utilisateurs des réseaux vont collecter indirectement des informations sur eux.  

Les aventures de Michael Keller et de Josh Neufeld racontées dans cette bande dessinée nous amènent à réfléchir sur le futur des Big Data et de leurs conséquences. 

Elisa DESPRETZ

 

Une BD à lire chez les éditions çà et là :

BD dans l'ombre de la peur - le big data et nous

 

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